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13 juillet – SEMI-TWIST des étudiant.e.s de l’Université Flottante

Ce samedi 13 juillet, c’est au tour des étudiant.e.s de l’Université Flottante de passer sur scène ! Chacun.e présente son parcours professionnel, son sujet de stage et ses motivations pour l’avenir.

Anna Czachor

Anna commence en rappelant qu’après une Licence à l’Université de Gdansk (Pologne), elle a travaillé sur le méthane présent dans l’eau de mer à proximité de « pockmarks » (figures d’échappement de fluides en domaine sous-marin) en mer de Barents. Un séjour à l’UBO Brest en géophysique a suivi, dans le cadre de sa licence et des échanges ERASMUS du réseau d’Universités marines européennes SEA-EU, avant le retour à Gdansk : ce fut pour elle une belle découverte, qui l’a incitée à revenir à Brest pour suivre un Master de Physique marine à l’UBO-IUEM. Pour son stage de Master 1, elle a travaillé sur les données OBS du Leg 1 (sismique grand-angle) à bord de navire « Pourquoi Pas? », dans le cadre de la campagne HAITI-TWIST, sous la direction de Frauke Klingelhoefer (Ifremer). Pour le futur, en Année 2 de Master, Anna va peut-être se former plus avant sur le traitement sismique.

Tifenn Gourlay

Après une licence en Sciences de la Terre à Brest, Tifenn s’est lancée dans un Master de Géosciences à Perpignan, complétée par une licence d’histoire à Sorbonne Université, son « petit plus » dit-elle. Pour son sujet de Master 1, elle a fait un stage de 2 mois au SHOM à Brest portant sur l’analyse de la lithologie de dépôts Holocènes dans le golfe du Lion. Elle a appris à compiler des données diverses, à les cartographier et les interpréter. Elle a fourni des MNT, des cartes de nature des fonds, et est devenue experte en reconnaissance de morphostructures.

Pour le futur, Tifenn manifeste un grand intérêt pour l’étude des géorisques, par exemple l’étude de séismes historiques, en France ou à l’étranger. Elle envisage après son Master 2 de faire une thèse et de devenir ingénieur de recherche.

Mina Gautier

Mina a fait sa Licence à l’Université de Brest, dans la mention Sciences de la Terre, parcours Géologie. Elle a eu un fort attrait pour la géologie suite à des cours de Gilles Chazot sur le volcanisme et le magmatisme. Elle a poursuivi en Master 1 à l’UBO-IUEM dans la mention STPE et s’est spécialisée en sédimentologie et paléo-environnement. Elle aime particulièrement le terrain en géologie. Elle a effectué son stage de Master 1 au CEREMA (Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement). Le but était de bâtir une base de données nationale relative aux bâtiments affectés dans le passé par l’érosion côtière en France. Le principe était de faire une analyse diachronique de la présence et de l’absence de bâtiments sur les côtes, à travers des images connues à différentes époques (2001-2022) en utilisant la photo-interprétation. Ses souhaits pour le futur ? Faire un stage de Master 2 à La Réunion, travailler sur les paléoclimats et la sédimentologie, repartir en mer ! Et peut-être faire une thèse.

Lucie Vannier

Lucie a obtenu sa Licence de chimie à l’Université de Paris-Saclay. Elle a ensuite suivi le Master 1 de chimie de l’environnement marin à l’UBO-IUEM. Son stage de Master 1 s’est déroulé de janvier à mars 2024 et portait sur les effets du stress alimentaire sur une algue, Pseudo nitzschia Australis, qui a la particularité de produire de l’acide domoïque en réponse à ces perturbations (ou la toxicité) du milieu. Son travail a consisté à soumettre ces algues à différents stress en zinc, cuivre, fer, silice, ou une combinaison de ces éléments. Ses résultats montrent un effet significatif sur la photosynthèse des algues par le stress en zinc, mais pas par le cuivre ou les autres métaux traces. Une production d’acide domoïque est ainsi stimulée si le milieu est contaminé, entraînant une dégradation physiologique des cellules. Dans le futur, Lucie voudrait poursuivre des travaux sur l’effet des contaminants sur le phytoplancton ou d’autres organismes marins. Elle cherche à faire un stage de Master 2 à l’étranger (actuellement en contact avec la Scripps à San Diego, aux Etats-Unis). Elle pourrait ensuite poursuivre ses études en thèse.

Claire Lafaye

Claire Lafaye a fait sa licence à L’Université de Perpignan (UPVD) en se spécialisant en biologie intégrative, puis a poursuivi ses études par un Master 1 à l’UBO Brest (mention biologie marine) sur les communautés et les écosystèmes marins. Son travail de stage en Licence à Perpignan a consisté à procéder au comptage de juvéniles de poissons et à mener une étude de l’habitat de ces juvéniles en fonction de la morphologie de la côte. En Master 1, son stage s’est déroulé à St-Malo et portait sur la comparaison de métriques acoustiques acquise en baie de Morlaix. Ses résultats montrent que les métriques SV et sA suivent des tendances similaires sur le gradient bathymétrique avec des valeurs significativement plus élevées pour la classe 0-10m. La tranche 0-10 m est donc très riche en biomasse relative et est à protéger en priorité, car cette zone « ultra-côtière » comporte des habitats essentiels. Pour le futur, Claire souhaite passer la certification Classe 1B, faire un double Master 2 à La Réunion sur les écosystèmes tropicaux marins, et développer son réseau auprès d’entreprises en lien avec l’environnement marin.

Alexandre Caplette

Alexandre a obtenu une Licence de géologie à l’Université d’Angers, où il a notamment fait beaucoup de paléontologie. Il a effectué un stage de terrain à la « Appalachian State University », Boone, puis un stage d’été en 2023 à Total Energies, où il a découvert l’interprétation sismique sur des données du delta du Nil. En Master 1 à l’Université de Montpellier, Alex a beaucoup apprécié le travail de géologie de terrain, notamment dans le bassin d’avant-pays du sud des Pyrénées. Il a aussi effectué une étude sur le bassin de Canterbury, en Nouvelle Zélande, où il a renforcé son expertise dans l’interprétation sismique. Il fait actuellement son stage de M1 sur la campagne Haïti-Twist. Au cours de ces années, il a ainsi développé de nombreux contacts avec les entreprises en géosciences et étudié des processus géologiques en lien avec les ressources naturelles, comme par exemple la migration du CO2 dans les réservoirs. Dans l’avenir proche, il souhaite effectuer un stage de Master 2 en interprétation sismique et se lancer ensuite dans une thèse portant sur des énergies renouvelables ou le stockage du CO2, et ensuite devenir enseignant-chercheur.

Maïwen Collas

Après une Licence à Rennes en géologie où elle a effectué beaucoup de stages de terrain, Maïwen a intégré le Master 1 de l’UBO-IUEM à Brest, mention STPE, parcours marges et dorsales. Elle a effectué un stage de 6 semaines à l’Ifremer pendant lequel elle a appris à faire du traitement des données de bathymétrie (données de la campagne MANTARAY2, au niveau du coude de la subduction des Antilles). Elle s’est ensuite formé au traitement et à l’analyse de données de sismique-réflexion HR multitraces provenant de la baie de Concarneau. Elle a constaté que le traitement prend du temps ! Maïwen a pu interpréter ses résultats sur la structure du bassin tertiaire de la baie de Concarneau, où des pockmarks ont été détectés. Elle recherche pour l’année prochaine un stage de Master 2 en sismique marine et souhaite poursuivre ses études en géologie marine. Elle souhaite pouvoir embarquer à nouveau sur des navires océanographiques et faire de la recherche scientifique.

Jean Philippon

Jean termine son Master 2 de STPE à Sorbonne Université. Il y a fait auparavant une Licence de Géologie, avec un stage à Bergen en 3ème année sur les procédés géophysiques et le terrain. Il a découvert qu’il aimait tout les sujets en géosciences mais avec un intérêt particulier pour la géothermie. Lors de son stage de Master 1, il a effectué une recherche visant à calibrer une méthode de classification des foraminifères par intelligence artificielle, puis a fait un stage d’été portant sur l’analyse par simulation numérique de cycles sismiques. Cette année, il a effectué son stage de Master 2 à l’IFPEN sur la modélisation de bassins dans les Pyrénées dans le but de bâtir un modèle de migration et d’accumulation d’hydrogène naturel. L’objectif était d’évaluer son potentiel d’exploitation par la migration de fluides dans la matrice et les failles. Avant de venir sur la campagne, il a été pris en thèse avec Vincent Roche à l’Université du Mans sur un sujet portant sur l’hydrogène dans le massif Armoricain). Ses objectifs seront de déterminer le contexte géologique favorable à la formation d’hydrogène, d’échantillonner et analyser des fluides, de comprendre les processus de production et enfin de modéliser la migration et la potentielle accumulation d’hydrogène dans le sous-sol.

Cette session de présentation des étudiant.e.s de l’Université Flottante s’est avérée très utile à tous. Le public, nombreux, a suivi avec attention et intérêt les belles présentations réalisées avec maîtrise et talent.

Jacques

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