Le 15 juillet, nous avons atteint les premiers points dans la zone EPGFZ, où nous pouvions déployer le premier OBS (6) de la zone Sud. L’équipe OBS a passé la journée à préparer les instruments (3 OBS), ce qui comprenait la vérification de toutes les parties nécessaires, la fixation de l’ancre et le déploiement (mise à l’eau) de la “cage”. Même si tout semblait en ordre, juste avant le déploiement, lors de la programmation et de la dernière procédure de vérification, un problème avec le système d’acquisition des données est apparu. Cependant, grâce à la réaction rapide et professionnelle de l’équipe OBS, le premier des deux OBS de ce jour a pu être déployé en toute sécurité dans les eaux profondes de l’océan. Le problème de data logger est en train d’être résolu.
La nuit tombée, nous avons pu assister depuis le pont avant le ciel se déchaîner au-dessus de l’océan. Les éclairs zébraient le ciel et illuminaient l’horizon. Ce fut un spectacle exceptionnel !
A 20h, Claire et Maïwen attendait sur la coursive du pont 3 l’arrivée de la 6ème carotte avec Lies et Anne-Marie, pour qui c’était une première !
Cette carotte était prévue à 11 m, c’est donc avec impatience que nous attendions sa remontée pour savoir si elle avait récupéré une bonne longueur de sédiments. Et c’est dans la joie générale que nous avons constaté que le tube était quasiment rempli ! 10,50 m de sédiments ont pu être remontés ce soir.
Nous nous sommes organisés par équipe pour être efficaces dans la découpe des sections et les différentes mesures et prélèvements à faire. Il a d’abord fallu récupérer les sédiments de l’ogive et récupérer le piston au sommet de la carotte. Puis nous avons nettoyé et séché le tube pour pouvoir marquer les zones de découpe, et les noms de chaque section du côté ‘work’ et du côté ‘archive’. Ensuite Claire, Anne-Marie et Christian ont commencé la découpe des tronçons. Ils ont découpé en 11 sections de 1m (et 50cm pour la dernière) la carotte.
En parallèle des découpes, sur chaque base, Maïwen faisait les mesures de géotechnique avec le pénétromètre et le scissomètre. Puis Charline a pu prélever les sédiments sur lesquelles elle fera de la chimie de retour à terre. Une fois les mesures et prélèvements réalisés, les sections sont bouchonnées et scellées avec du scotch et emmener en chambre froide.
Charline et Maïwen ont ensuite commencé les extractions de fluide sur les sections de cette nouvelle carotte. Ces fluides seront ensuite utilisés pour faire de la chimie à terre et analyser la matière organique. Il faut également un échantillon de ces fluides pour analyser leur pH et leur alcalinité.
Pendant ce temps, Alex a pu observer à la loupe binoculaire des échantillons de la carotte précédente, qui était alors en phase de description. Pour décrire au mieux les différents horizons d’une section, cette observation à la loupe permet d’identifier sa composition minéralogique, mais aussi de pouvoir détecter la présence de fossiles comme des foraminifères ou des spicules d’éponge.