Accueil · Séminaire 10 – 06/10/25: Les gliders d’ALSEAMAR

Séminaire 10 – 06/10/25: Les gliders d’ALSEAMAR

Présentation par Margaux DUFOSSE et Félix MARGIRIER

Page en cours de montage

Aujourd’hui, le séminaire a été animé par la « Team Gliders » composés de Margaux DUFOSSE, la technicienne et pilote, et Félix MARGIRIER, l’océanographe physicien, chargé d’analyser les données. Ils nous ont présenté un instrument particulièrement innovant en océanographie : le glider ! Ils font tous deux parties de l’entreprise ALSEAMAR, une entreprise française qui est une des 5 au monde à proposer ce type d’instrument.

Ils nous présentent leurs ‘bébés’ et leur rôle à Mayotte. Nous ne rentrerons pas dans les détails les plus techniques, que vous pouvez retrouver, pour les plus curieux d’entre vous, dans la fiche dédiée aux gliders.

Le glider est un instrument océanographique de pointe. Comme son nom l’indique, il se déplace dans l’eau à la manière d’un planeur.  Pour leur permettre de se mouvoir, un système très ingénieux est utilisé. La direction est assurée par le déplacement interne de la batterie montée sur une vis sans fin placée sur un rail mobile qui se déplace sur deux axes et permet de tourner à gauche et à droite, ainsi que de plonger et remonter. L’enchaînement successif de ces deux dernières actions est appelé un yo. Pour ajuster plus finement son angle d’assiette (inclinaison), l’instrument peut modifier son volume interne, ce qui change son caractère flottant et coulant.  Cette variation est assurée par un système hydraulique situé dans la partie arrière de l’appareil. Le glider est équipé d’un système à deux vessies, une à l’intérieur et une à l’extérieur qui sont reliées entre elles. Le tout est rempli d’huile, modifiant ainsi son volume et donc sa flottabilité.  

Pour réaliser des profils, le glider effectue donc des yos entre deux profondeurs données, imposé par Félix et Margaux selon l’objectif souhaité. Ces profils sont réalisés soit en ligne droite (Figure 1.a), soit dans une configuration spécialement développée à Mayotte : en spirale (Figure 1.b).

#####################################

Figure 1 (schéma descente et remontée des gliders)

#####################################

Dans le cadre de la surveillance à Mayotte, ALSEAMAR a spécialement développé et optimisé leurs gliders pour atteindre des profondeurs allant jusqu’à 1250m, soit 250 m de plus que les précédents, afin de parcourir tous les sites actifs sur le fer à cheval. Pour une surveillance optimale, ALSEAMAR et le réseau REVOSIMA déploient depuis 2021 deux gliders en continu. Les données récoltées sont incluses dans les rapports mensuels du REVOSIMA.

Pour communiquer les ordres aux gliders, il faut attendre qu’ils remontent en surface, en moyenne toutes les 8h. A l’aide d’une antenne située à l’arrière, ils envoient les données récoltées et décimées en temps réel et leur position au satellite qui les transmet aux opérateurs et inversement pour les ordres. Un profil typique correspond à

Présentation par Margaux DUFOSSE et Félix MARGIRIER

Page en cours de montage

Aujourd’hui, le séminaire a été animé par la « Team Gliders » composés de Margaux DUFOSSE, la technicienne et pilote, et Félix MARGIRIER, l’océanographe physicien, chargé d’analyser les données. Ils nous ont présenté un instrument particulièrement innovant en océanographie : le glider ! Ils font tous deux parties de l’entreprise ALSEAMAR, une entreprise française qui est une des 5 au monde à proposer ce type d’instrument.

Ils nous présentent leurs ‘bébés’ et leur rôle à Mayotte. Nous ne rentrerons pas dans les détails les plus techniques, que vous pouvez retrouver, pour les plus curieux d’entre vous, dans la fiche dédiée aux gliders.

Le glider est un instrument océanographique de pointe. Comme son nom l’indique, il se déplace dans l’eau à la manière d’un planeur.  Pour leur permettre de se mouvoir, un système très ingénieux est utilisé. La direction est assurée par le déplacement interne de la batterie montée sur une vis sans fin placée sur un rail mobile qui se déplace sur deux axes et permet de tourner à gauche et à droite, ainsi que de plonger et remonter. L’enchaînement successif de ces deux dernières actions est appelé un yo. Pour ajuster plus finement son angle d’assiette (inclinaison), l’instrument peut modifier son volume interne, ce qui change son caractère flottant et coulant.  Cette variation est assurée par un système hydraulique situé dans la partie arrière de l’appareil. Le glider est équipé d’un système à deux vessies, une à l’intérieur et une à l’extérieur qui sont reliées entre elles. Le tout est rempli d’huile, modifiant ainsi son volume et donc sa flottabilité.  

Pour réaliser des profils, le glider effectue donc des yos entre deux profondeurs données, imposé par Félix et Margaux selon l’objectif souhaité. Ces profils sont réalisés soit en ligne droite (Figure 1.a), soit dans une configuration spécialement développée à Mayotte : en spirale (Figure 1.b).

#####################################

Figure 1 (schéma descente et remontée des gliders)

#####################################

Dans le cadre de la surveillance à Mayotte, ALSEAMAR a spécialement développé et optimisé leurs gliders pour atteindre des profondeurs allant jusqu’à 1250m, soit 250 m de plus que les précédents, afin de parcourir tous les sites actifs sur le fer à cheval. Pour une surveillance optimale, ALSEAMAR et le réseau REVOSIMA déploient depuis 2021 deux gliders en continu. Les données récoltées sont incluses dans les rapports mensuels du REVOSIMA.

Pour communiquer les ordres aux gliders, il faut attendre qu’ils remontent en surface, en moyenne toutes les 8h. A l’aide d’une antenne située à l’arrière, ils envoient les données récoltées et décimées en temps réel et leur position au satellite qui les transmet aux opérateurs et inversement pour les ordres. Un profil typique correspond à une distance parcourue de 4 km en 4h à 1000m.

Figure 2. Margaux nous montrant le fonctionnement du logiciel développé par ALSEAMAR pour le guidage et le pilotage du glider.

En ce qui concerne les instruments de mesure, un glider peut-être équipé d’une multitude de capteurs différents allant du classique capteur CTD (Conductivity-Temperature-Depth) à d’autres plus spécifiques. Dans le cadre de leur déploiement à Mayotte, les gliders sont équipés d’une CTD, d’un capteur d’oxygène dissous, d’un capteur de dioxyde de carbone et d’un de méthane. Ces deux derniers servent particulièrement dans le cadre de la détection des panaches qui sont composés de dioxyde de carbone et ont également une signature en méthane (Figure 3).

########################

Figure 3. Signatures en méthane et CO2 de détection panache )

########################

Les gliders sont également munis d’un ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler) 🙁lien fiche technique adcp dans page CIAM) d’une portée de 30 m, qui permet de repérer s’il se rapproche dangereusement du fond (même si un choc ne se révélerait pas dramatique car le glider descend à une vitesse d’environ 1 km/h) mais également de détecter des panaches en se basant sur le même principe que le SMF (Sondeur Multi Faisceaux). Page sondeur

Équipés ainsi, les gliders peuvent opérer pendant une durée de 20 jours, une durée restreinte par rapport à leur durée maximale qui est de 3 – 4 mois. L’importante consommation énergétique des capteurs de dioxyde de carbone et de méthane. Au bout de ce délai, un opérateur vient les récupérer pour les recharger et vérifier leur état. Cela permet également de récolter l’ensemble des données et dans une meilleure qualité que celles communiquées par satellite.

Les gliders dans le contexte de Mayotte ont également permis d’observer l’impact, dans la colonne d’eau, des ouragans Chido et Dikeledi. Dans le cas de Dikeledi, par exemple, on observe la sédimentation progressive des éléments charriés par les différents cours d’eau de Mayotte à la suite des fortes pluies.

##############

Figure 4. Dikeledi

##############

Dans le cadre particulier de la campagne MAYOBS33, les gliders ont été récupéré afin de les étalonner. L’étalonnage consiste à comparer la mesure réalisée par l’instrument que l’on souhaite étalonner avec une valeur étalon que l’on considère comme vraie ou tout du moins sur laquelle on a une meilleure certitude. Pour les gliders ont les a donc comparés aux mesures faites à l’aide de la CTD-Rosette. Pour ce faire les deux gliders ont été fixés à la CTD-Rosette.

Une fois étalonnés et révisés ils seront remis à l’eau et planeront vers de nouvelles aventures !!!!

Cliquez ici pour voir la vidéo de mise à l’eau du glider et de la CTD (réalisé à bord)

###########

Synthèse réalisée par Jade et Melvil

Retour à la page MAYOBS en scène

Protection de la vie privée

Ce site web utilise des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations relatives aux cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site web vous trouvez les plus intéressantes et les plus utiles.