Accueil · Jour 12: Dans les bassins de la zone de faille “EPGFZ”, la moisson de données augmente, mais aussi l’expérience et l’autonomie

Jour 12: Dans les bassins de la zone de faille « EPGFZ », la moisson de données augmente, mais aussi l’expérience et l’autonomie

Mercredi 17 juillet

De minuit à quatre heures du matin, Lucie et Mina, motivées par un fond sonore, ont fait de la spectrophotométrie sur les différents segments d’une carotte réalisée la veille.

Tifenn a pris la relève à 4h pour continuer l’ouverture des carottes jusqu’à leur description, en toute autonomie. Après 10 jours à apprendre, nous commençons à réellement prendre nos marques sur les différentes manips. La matinée se termine sur la réunion hebdomadaire avec notre encadrant afin de faire une mise au point sur nos différents objectifs. Les jours avancent et l’échéance arrive vite. Dans seulement 3 jours nous prenons déjà la route du retour…

Après manger, au quart 12-16, Jean a réceptionné une nouvelle carotte : maintenant rodé, les choses sont efficaces.
Pendant ce quart, Tifenn à également pu prendre du temps avec l’équipe « flux ». Cela consiste à mesurer les flux de chaleur à partir de sondes situées sur la lance du carottier. Elle a participé à la préparation du POGO depuis la coursive avec l’activation et l’installation des quatre sondes (voir le Sémi-twist de Frédérique Rolandone), mais également depuis la passerelle pour suivre la mise à l’eau du carottier. Après celle-ci, plusieurs étapes se passent. Le carottier se déplace à une vitesse de 1 m/s dans l’eau, puis une fois arrivé à 100 m avant le fond, on stoppe l’ensemble pendant 5 mn afin que les sondes soient toutes à la même température (mesure de référence). Ensuite on relance le treuil jusqu’à se que la carotte touche le fond. Afin de ne pas fausser les résultats, on laisse du mou au système en restant à des tensions de 0,1 à 0,2 t maximum. En effet, lors de l’entrée dans le sédiment, le frottement (friction) engendre une anomalie de température qui est enregistrée par les sondes. S’il n’y a pas assez de « mou » sur le câble, la carotte peut continuer à avoir du mouvement (celui du bateau) et donc continuer à exercer un frottement qui modifie la température. Or ce qui nous intéresse, ce sont les valeurs de refroidissement du sédiment une fois la carotte plantée, de façon à obtenir le gradient de température grâce aux sondes situées à différentes profondeurs. Les résultats des sondes sont en différé : en réalité, les scientifiques travaillent à l’aveugle pendant la manipulation. Parfois la carotte n’a pas fonctionné et est simplement couchée sur le fond : on peut s’en rendre compte au début de la remontée par le fait que l’énergie employée pour tirer la carotte est trop faible. Dans le cas présent, 3 points de mesure ont été faits selon le système « POGO » (donc sans carottage), et seront étudiés lors de la remontée quelques heures plus tard.

Par la suite, dans les environs de 18h, Alex a réceptionné le carottier multitube (appelé « Oktopuss Abyss ») avec de nouveaux tubes remplis et a récupéré les prélèvements en sac. Leur traitement est programmé pour le quart du 20-00 avec Claire et Maïwen.

Cette journée s’est terminée par un coucher de soleil splendide (comme souvent), et nous espérions voir ce fameux rayon vert dont tout le monde parle. Et oui, c’est réel ! C’est un phénomène rare qui se passe lors des couchers de soleil (au lever aussi, mais c’est plus rare) dans des conditions très précises et en général au-dessus de la mer. Lorsque le soleil descend et passe sous l’horizon, les rayons doivent traverser une grande distance dans l’atmosphère et les couleurs peuvent plus facilement se séparer par diffraction. A l’instant où la dernière partie du disque solaire passe sous l’horizon, on peut alors (avec beaucoup de chance) observer ce rayon vert. Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour nous, cela dit nous avons de très joli « time laps » et photos de ce coucher de soleil.

Accès aux jours suivants (18-19 juillet)

Page précédente