Lundi 3 juin – mardi 4 juin
Cette nuit pendant nos quarts, nous nous sommes surtout intéressés à deux postes clé : le poste « CASINO+ » et le contrôle qualité du sondeur de sédiments (SBP120).
La cheffe de quart, Estelle, a pris en charge les deux étudiantes afin de leur communiquer les différents postes d’acquisitions correspondant à chaque outil. Le premier poste auquel elles ont été sensibilisées est le poste « CASINO+ » (CAhier de Suivi Informatisé du Navire Océanographique). Comme l’indique son nom, il s’agit du cahier de quart scientifique informatisé (Fig. 1). Étant en lien avec la grande majorité des appareils de géophysique, il s’occupe de répertorier et d’enregistrer automatiquement les données (toutes les 30 secondes).
Afin de prévenir tout éventuel problème informatique, il est nécessaire de retranscrire, toutes les 20 minutes, sur un cahier de quart manuscrit (Fig. 2) les informations référencées dans le CASINO+ (coordonnées GPS, sonde, cap, numéro de tir du sondeur) mais aussi dès qu’un évènement survient comme les changements de profil sismique ou les tirs Sippican. Ce dernier est utile pour les scientifiques car il contient le suivi de toutes les opérations.
Pendant notre quart, nous avons ont eu l’opportunité de nous familiariser avec le poste de contrôle qualité des acquisitions du sondeur de sédiments SBP120 sur le logiciel QC-SBP120 développé par l’Ifremer :
Dans les grandes lignes, cette étape consiste à effectuer différents traitements comme par exemple : ré-ajuster le délai (temps d’arrivée de l’onde sur le fond), corriger les effets de « tôles ondulées » liées aux mouvements du bateau pendant l’acquisition, établir une première analyse du signal en estimant le niveau de bruit, calculer le rapport signal/bruit ainsi que le coefficient de réflexion du fond.
Plus tard dans la journée, durant notre repos, des préparatifs ont été effectués afin d’assurer la mise à l’eau du carottier vers 13h. La carotte a ainsi pu être remontée sur la coursive tribord après 3h passée sous l’eau. La courbe de tension (Fig. 3) est concluante mais il faut attendre le verdict une fois remontée : sur 35 m de tube carotte (MD24-3681), 34,20 m de sédiments ont été prélevés à 2 277 m de profondeur, permettant d’en savoir un peu plus sur la stratigraphie du bassin, et les séries sédimentaires enregistrées dans le Bassin Intermédiaire.
Place à la découpe pour les quarts suivants !
Aujourd’hui, les SEZAM’INAIRES continuent, et c’est Léa KEROUEDAN qui nous a présenté la vidéo réalisée avec deux autres doctorants dans le cadre d’une formation supervisée par ISblue avec son École Doctorale. La vidéo est intitulée « The Self Writing Book » et porte sur les méthodes utilisées afin de reconstituer l’histoire de la Terre et des océans.
Son film sera bientôt disponible sur la plateforme ISblue ou encore sur notre Blog ici.
La suite au prochain épisode …
Melina Boulic et Hector Swertvaegher