25 – 28 septembre 2025 | La Réunion – Mayotte
Auteure : Laëtitia
Nous sommes le 24 septembre, il est 17h30, et nous, les étudiants de l’Université Flottante, accompagnés de notre encadrant, nous apprêtons à décoller de Paris en direction de la Réunion pour rejoindre la mission de surveillance MAYOBS33. Conscients de notre chance, personne ne semble réaliser que l’on est sur le point d’embarquer sur le Marion Dufresne, le plus grand bateau de la Flotte Océanographique Française. Dans l’avion, c’est l’excitation qui domine ; pour la plupart d’entre nous, c’est la première fois que nous prenons un aussi long vol. Celui-ci dure 11h. Les chanceux (coté hublot) profitent de la vue et assistent au coucher ou lever du soleil. Nous arrivons à St Denis-de-la-Réunion aux alentours de 7h30 (heure locale) avec peu de sommeil mais heureux. On nous emmène ensuite au Port, entre Saint-Denis et Saint-Paul, lieu de départ du Marion Dufresne.
A première vue, le navire est impressionnant et légèrement intimidant pour de jeunes scientifiques tels que nous. Impatients, nous embarquons directement. On nous attribue nos cabines par deux puis nous prenons possession des lieux. A 14h, nous nous rendons pour la première fois au « PC science » pour un point sur l’organisation de la mission. Ensuite, le commandant nous donne rendez-vous en salle de conférence pour un point sur la sécurité cette fois-ci, suivi d’un exercice. Nous prenons le large en direction de Mayotte vers 17h20. Le soir, nous irons nous coucher tôt afin de rattraper notre sommeil en retard, et nous endormirons bercés par les vagues.
Les jours suivants, nous apprenons à nous adapter à ce nouvel environnement qui demande un certain équilibre et un sens de l’orientation aguerri. La vie à bord de ce navire est une véritable découverte. Nous participons à des réunions scientifiques quotidiennes, débutons l’organisation de séminaires et commençons à réfléchir à des thématiques intéressantes à approfondir. C’est aussi l’occasion d’échanger avec les scientifiques embarqués, et de rencontrer les étudiants de Mayotte et de la Réunion ; une expérience enrichissante et stimulante intellectuellement. Enfin, nous en profitons pour savourer les repas servis à bord (car on y mange très bien), admirer la mer à perte de vue et vaquer à nos occupations en soirée, en attendant avec hâte de pouvoir prendre part aux quarts.
Cette période correspond au transit entre La Réunion et la zone d’étude au large de Mayotte (Figure ci-contre: île de La Réunion au sud, Cap d’Ambre de Madagascar au nord). Pendant ce trajet, les équipes font l’acquisition de certaines données: bathymétrie avec le sondeur multifaisceau (SMF), champ magnétique avec le magnétomètre (sauf dans la ZEE de Madagascar, où aucune acquisition n’est possible). La route du navire est positionnée pour compléter la couverture bathymétrique de la zone par SMF (zone colorée).