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Dimanche 7 juillet
Ce dimanche a commencé notre vie à bord du « Pourquoi Pas ? ». Alors que nous étions encore à quai, nous avons participé à plusieurs réunions indispensables pour organiser la mission. Dans un premier temps, nous nous sommes rassemblés pour coordonner les travaux que nous réaliserons dans le cadre de l’Université Flottante. Ensuite, nous avons rejoint une partie de l’équipage et l’ensemble des scientifiques pour la réunion de lancement de la mission.
La réunion a débuté par quelques mots de Walter Roest, chef de mission pour le Leg 1, qui hélas doit nous laisser pour le Leg 2. Walter a dressé un bilan du Leg 1 qui s’est déroulé du 30 mai au 5 juillet 2024 (voir fichier en bas de page). Il a présenté les objectifs et les différentes activités prévues dans les jours à venir pour le Leg 2 (seconde partie de la campagne). Ensuite, Boris Marcaillou, co-chef de mission, a pris la parole pour remercier Walter et nous a donné les premières consignes pour le démarrage imminent de cette deuxième période de travail, où des outils bien différents vont être mis en oeuvre
Solène, la seconde du commandant, a poursuivi pour sensibiliser les équipages sur les mesures de sécurité et de sureté à bord. L’après-midi fut ponctuée d’un exercice d’essai des combinaisons de survie. En fin d’après-midi s’est tenue la dernière réunion de la journée détaillant les rôles de chacun dans les diverses manipulations à réaliser, notamment les opérations de carottage, les mesures de flux de chaleur, le déploiement des OBS (sismographes sous-marins), la bathymétrie et l’utilisation du sondeur de sédiments (SBP pour Sub-Bottom Profiler).
C’est en fin de journée, un peu après 18h, sous le vent chaud de la Jamaïque qu’accompagné de pélicans, le « Pourquoi pas ? » a appareillé. Pour ce moment attendu de chaque âme du bateau, nous nous sommes rassemblés sur le pont pour profiter des dernières lueurs de soleil mais des premières de notre aventure.
Horaire des quarts | Etudiant.e.s |
00h – 4h | Mina et Lucie |
4h – 8h | Tifenn et Anna |
12h – 16h | Jean |
16h – 20h | Alex |
20h – 00h | Maïwen et Claire |
Lundi 8 juillet
Les acquisitions ont commencé à 21h (heure locale). Nous avons donc commencé avec le quart 20-00h durant lequel nous avons pu assister à la mise en route du SMF et du CHIRP. Pendant ces acquisitions, notre rôle est de surveiller qu’il n’y a aucun problème lors des acquisitions et de les indiquer s’il y en a. Une routine se met en place dès le début d’un profil. On note sur le logiciel Casino les évènements (début, fin de profil et problèmes) en indiquant quel instrument est mis en route. Le logiciel est connecté avec le bord et indique donc automatiquement les coordonnées, la date et l’heure du point de l’évènement. Le cahier de quart papier, technique ancienne, reste indispensable qui permet de garder une trace des acquisitions et de leur déroulement. Tous les quarts d’heure, on inscrit dans ce cahier l’heure et la date, la position du bateau (longitude et latitude), le cap, la profondeur et la vitesse du bateau par rapport au fond, mais également le nom du profil et des observations.
Pendant notre premier quart, les équipes scientifiques sont encore là pour planifier et essayer de prévoir les emplacements des prélèvements des prochains jours. L’équipe « carottage » par exemple était réunie autour de profils du sondeur de sédiment pour déterminer des endroits où le carottage serait possible. Pour que le carottage soit possible, il ne faut pas être sur une roche trop dure, qui pourrait endommager le carottier. Il faut donc trouver des zones où on observe des stratifications continues sur les profils CHIRP, jusqu’à une profondeur de plusieurs dizaines de mètres (voir encadré gris), qui indiquent la présence de sédiments récents, donc peu indurés. Si le profil montre une forte réflectivité suivie d’un faciès chaotique en profondeur, cela indique la présence de roche indurée (voir encadré rouge).
Exemples de profils CHIRP permettant d’identifier la présence et l’épaisseur de couches sédimentaires récentes (stratification bien visible) et de roches plus dures (roches indurées). L’échelle verticale est en millisecondes temps double (TWT). 20 ms correspond à 15 m environ. L’échelle verticale est en nombre de points de tir (dépendant de la cadence d’émission du signal et de la vitesse du navire).
Consulter le compte-rendu journalier des travaux du Leg 1 de la campagne HAITI-TWIST