Les communautés benthiques de petite taille (animaux vivant dans les sédiments – Figure 1) comptent parmi les groupes d’organismes les plus diversifiés de la planète et constituent des indicateurs écologiques et des sentinelles idéales pour la santé des écosystèmes.
Pourtant, seule une petite partie de cette diversité a été décrite, et les connaissances sur leur biologie et leur écologie sont fragmentaires. Face à l’augmentation rapide des pressions anthropogéniques sur les écosystèmes marins, la communauté scientifique doit constituer des ensembles de données de base et des catalogues de vie marine solides, à l’aune desquels elle pourra mesurer les changements et les pertes de biodiversité à venir.
En raison de leur grande abondance, de leur diversité, de leur distribution étendue, de leur temps de génération relativement rapide et de leurs taux métaboliques rapides, les organismes benthiques infauniques sont l’un des meilleurs bio-indicateurs marins disponibles pour évaluer les changements environnementaux mondiaux.
Daniela Zeppilli, italienne originaire d’Ancona, a suivi un master de biologie/océanographie, puis a fait une thèse en écologie et biologie marine entre Ancona et Gant (Belgique) et c’est là qu’elle a rencontré des taxonomistes et a eu l’envie de se spécialiser en taxonomie (science des classifications).
Arrivée à Brest en tant que post-doctorante au LabexMer (le projet précédent ISblue), Daniela est employée par Ifremer où elle est maintenant responsable du Laboratoire Environnement Profond.
L’idée du projet Blue Revolution est venue lors d’une nuit blanche en mer pendant une campagne océanographique où elle attendait l’extraction de sédiments pour ensuite identifier de très « petites bêtes » contenues dans ces sédiments.
« Je me suis dit que ce serait bien de pouvoir identifier ces petites bêtes d’une manière plus simple…moins fastidieuse et c’est le but du projet Blue Revolution. Je me sens un peu comme Jules Verne, à la découverte d’un nouveau monde ! » Daniela Zeppilli