Contacts : Christèle Dondeyne, Serge Suanez & Emma Michaud
Les morpho-écosystèmes côtiers (0-200 mètres de profondeur) s’étendent sur 350 000 km autour des continents. Situés à l’interface entre la terre et l’océan, ils sont par essence très dynamiques. Les zones côtières sont ainsi placées en première ligne des effets des changements climatiques, les amenant à se reconfigurer rapidement face à de fortes contraintes naturelles mais leur conférant également de grandes capacités d’adaptation et de résilience. Le changement climatique en cours et la crise écologique font que l’ensemble des écosystèmes et morphosystèmes côtiers sont confrontés à des perturbations et à des déséquilibres de grande ampleur, les plaçant parmi les plus fragiles et les plus menacés de la planète.
Les écosystèmes côtiers interagissent fortement avec les sociétés qui vivent sur et à proximité de ces zones, formant ainsi des socio-écosystèmes, ainsi qu’à plus grande échelle avec la société elle-même si l’on considère la myriade de services écosystémiques que les zones côtières fournissent (séquestration du carbone, ressources marines, etc.). En tant que tels, les effets de rétroaction négatifs causés par les activités anthropiques et les utilisations des zones côtières doivent être pris en compte pour que la durabilité de ces environnements et des services qu’ils fournissent soit maintenue dans un avenir proche.
Par conséquent, la préservation, la restauration et la gestion des socio-écosystèmes côtiers sont désormais une nécessité éco-environnementale et sociétale. Cela suppose également des politiques de gestion durable de l’urbanisation côtière et des activités socio-économiques et industrielles situées dans ces zones, dans la mesure où les socio-écosystèmes fournissent depuis longtemps aux sociétés humaines une multitude de services tels que :
Le thème 3 s’attaque au « défi côtier », qui vise à développer des stratégies cohérentes et à long terme pour la gestion intégrée des zones côtières afin d’assurer la durabilité des socio-écosystèmes côtiers, en promouvant des travaux interactifs entre les sciences de l’ingénieur (mécanique, matériaux…), l’environnement, la biogéochimie, l’écologie, les sciences sociales et humaines.
Cet objectif ambitieux nécessite une recherche inter et transdisciplinaire forte à l’interface nature/société basée sur des approches sociales, technologiques/ingénierie et environnementales.
Crédit photo : Frédéric Le Mouillour