Les différents sons que vous pourrez entendre dans cette rubrique proviennent tous du Marion Dufresne, saurez vous déterminer de quel son il s’agit ? Il s’agit parfois d’outils utilisés par les scientifiques, ou bien de bruits distinctifs que l’on peut percevoir dans certains cas de figures à bord du navire.
Mais qu’est ce que vous venez d’écouter ? Cet enregistrement a été capturé à l’arrière du navire, et sa source se situe à quelques mètres sous la surface de l’océan. Finalement, vous n’entendez que de petites bulles qui éclatent avec une pressions d’environ 140 bars! Et oui ce sont les « canons GI » à air comprimé qui provoquent ces déflagrations. Ces canons tirent dans la colonnes d’eau avec une pression de 140 bars toutes les 10 secondes. Ces appareils sont utilisés dans le cadre de la sismique rapide (SISRAP) décrit au jour 5 de notre journal de bord 😉
Et non vous n’etes pas au milieux de la place de la Rinssoulette un dimanche matin ! C’est bien la cloche du Marion Dufresne qui se situe sur le pont avant du navire. Elle est faite en cuivre et comporte la gravure de l’année de la mise à l’eau du Marion Dufresne, soit en 1995. Son utilité était surtout avant l’arrivé des petites radios, pour communiquer entre la passerelle et l’avant du navire. Le son que vous entendez est dans le cas où le bateau se trouve dans une zone de brouillard et la cloche est là pour signaler la position du bâtiment pour éviter toute collision avec un autre navire. De part sa taille de plus de 100m de long, un Gong se trouve à la plage arrière pour remplir les mêmes fonctions.
« Votre attention s’il vous plaît, Votre attention s’il vous plaît »
Et non ce n’est pas l’alarme d’un de nos réveil ! Cette série d’un coup bref suivi d’un coup long lors d’une diffusion générale est l’alarme de l’exercice abandon. Il se déroule lors des tous premiers jours de la mission. Le but de cette manœuvre est d’évacuer le Marion selon les ordres du commandant, tout en trouvant les principaux points de rassemblements le plus vite possible. Cette évacuation se fait à l’aide de la répartition selon l’emplacement de nos cabines et détermine notre place dans les modules de sauvetages situés au pont H du navire. Une fois terminé, petit débrief et on retourne travailler 😉
Son n°4 :
Il faut avouer que l’exercice n’est pas facile. En effet se sifflement est caractéristique d’un de nos outils de sismique. Il provient du sondeur de sédiments (ou Chirp), vu lors du Jour 5. Pour rappel, le Chirp est un acoustique placé sur la coque du navire et émet des hautes fréquences (entre 2.5 et 7 kHz) de façon régulière ce qui permet d’obtenir une imagerie du sous-sol en temps réel. En effet c’est l’émission régulière de ces ondes que l’on écoute dans cet enregistrement.
Son n°5 :
A table ! Ce doux son retentit à nos oreilles plusieurs fois par jour, c’est l’appel pour aller reprendre des forces. Lors des quarts les repas sont dédoublés, afin que les différents quarts puissent s’enchaîner avec efficacité. Ce sont 2 aides, deux seconds et un chef cuisinier qui nous préparent des repas toujours plus délicieux jours après jours. Nous avons pu manger de la légine (poisson assez prisé), de la langouste, du foie gras, mais aussi des fruits exotiques provenant de La Réunion.
Son n°6 :
Pour clôturer notre série des sons du Marion nous avons choisi une note plus légère que d’habitude. Fini le bruit strident des alarmes ou du fracas des objets scientifiques et place à une interprétation jouée par Maud sur le piano du Marion
En effet, en parcourant les dédales du Marion Dufresne, se trouve le pont des officiers. On peut y trouver des bandes dessinées, mais on peut également y jouer du piano comme le faisait Maud ou bien s’essayer à quelques notes à l’abri des regards.
Pour les plus téméraires d’entre vous, il s’agit de Docteur Gradus, de Claude Debussy.