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Questions / Réponses

  •  Est-ce que les animaux marins dérangés par les sons peuvent abîmer le matériel ?
    Afin de ne pas déranger les mammifères marins pendant nos opérations scientifiques, un protocole est mis en place à bord pour « éffaroucher » les individus qui seraient trop proches du navire: s’il y a des mammifères marins dans un périmètre de 100 mètres autour du bateau, les acquisitions doivent être stoppées.

  • Pourquoi les carottes ne sont pas plus longues ?
    Cela dépend de la nature du sol. Si le sol est trop dur, la carotte ne pénètre pas dans le sous-sol et peut se tordre. Autre détail non négligeable, les carottes ne peuvent pas être plus longues que le bateau puisqu’il doit pouvoir les accueillir.
    Néanmoins, le Marion Dufresne a obtenu le record de la plus grande carotte réalisée, elle mesurait 69.95 mètres ! Ce record est toujours d’actualité.

  • Pourquoi le navire est aussi grand ?
    Le bateau à deux fonctions principales. Il sert d’abord à réapprovisionner les Terres Australes et Antarctiques Françaises (ce sont des îles coupées du monde : Crozet, Kerguelen, Amsterdam). Pour effectuer cette fonction, il possède un hélicoptère qui permet de transporter des passagers et des cargaisons jusqu’aux îles. Le Marion Dufresne approvisionne ces terres isolées en carburant pour que la population sur place puissent être autonome toute l’année !
    Sa seconde fonction est scientifique. Il participe aux missions de recherches et se doit d’accueillir de ce fait un certain nombre de scientifiques (au maximum 120 personnes à bord) et leur matériel de travail plus ou moins volumineux. Les missions « carottages » comme c’est le cas de SEZAM, compte parmis les missions les plus lourdes en manutentions, mobilisant des volumes de matériel importants.

    De plus, partant pendant plusieurs mois sans accoster à terre, le navire se doit d’être autonome en mer (il doit produire sa propre électricité, son eau douce, mais doit également gérer sur place le traitement de ses eaux usées).

  • Y a-t-il déjà eu un incendie à bord?
    Il est arrivé que des petits foyers et incendies aient lieux à bord; Le système d’alarmes performant à bord permet au personnel d’être informé suffisamment tôt pour agir vite et de manière efficace.

  • Y a-t-il déjà eu un accident grave à bord ?
    Contrairement à la Terre, le navire bouge en permanence et le moindre faux pas peut être vite problématique. L’un des dictons à bord est de dire « Une main pour soi, une main pour le bateau ». Chacun prends donc bien soin de se tenir, noatmment en cas de forte houle. Aussi, lors des travaux sur le pont, de lourdes charges peuvent être transportées; Pour éviter tout accident, nous devons porter casque (vert ou rouge); chaussures de sécurité, et des vêtements de travail. ENfin, en cas de petits bobos, heureusement, le Doc’ du bord, Thomas, est là !
  • Peut-on voir des ossements (fossiles) dans la vase avec le sonar ?
    Non le sonar ne sert pas à voir les fossiles, il sert à observer la morphologie des fonds marins. Par exemple, le sodeur nous a permis pendant cette campagne de découvrir deux nouveaux volcans sous-marins !

    Pour que le sonar puisse voir des fossiles, il faudrait que ceux ci mesurent plus de 50 mètres ! Cependant, lorsque l’on ouvre une carotte en deux, nous pouvons trouver des fossiles dans les sédiments comme des foraminifères ou encore des traces indirecte de vie ancienne (terriers par exemple).

  • Y a-t-il une mission pour marquer et suivre les animaux marins ?
    La mission SEZAM accueille deux observatrices de mammifères marins. Depuis la passerelle et les ponts situés en haut du navire, nos deux observatrices s’occupent d’observer les animaux, de les compter, de les identifier et d’alerter les scientifiques si des espèces sont trop proches du bateau pour stopper les opérations en cours.

  • Est-ce que la carotte peut se casser pendant le forage ?
    La carotte peut se tordre mais elle ne se « casse » pas. Elle se tord sous son propre poids lorsqu’elle rencontre un obstacle comme par exemple une couche de sédiments plus dure (sédiments plus grossiers, galets, etc..). Dans le jargon des sédimentologues, on parle de « carotte flambée ».

  • Avez-vous vu des requins tigres ?
    Nous n’avons pas vu de requins tigres. Néanmoins, nous avons eu la chance d’apercevoir un requin océanique. D’autres mammifères ont été vus comme des Rorquals de l’Antarctique, des baleines à bosses mais aussi des oiseaux (fous masqués, fous à pieds rouges et becs bleus, frégates) ou encore des poissons volants.

Requin océanique. © Thomas
Poisson volant. © Thomas Lê
Fou à bec bleu. © Thomas Lê
  • Comment le bateau gère son électricité pour le matériel scientifique ?
    Ce sont les groupes électrogènes (une sorte de gros moteur diesel) qui font tourner un alternateur afin de produire l’électricité du navire de façon autonome.
    L’électricité alimente tout le navire mais sert également à entraîner les moteurs à propulsion qui font tourner les hélices.

  • Combien pèse le bateau ?
    Le navire pèse 5000 Tonnes à vide !
    Lorsque le navire est rempli, il pèse près de 10000 Tonnes, c’est environ 55 avions de ligne ou encore 2000 éléphants !

  • Combien y a t-il de plaquettes de beurre prévues pour une mission comme celle de SEZAM ?
    Au total, 160 plaquettes de 500 g de la marque paysan breton ont été prévues pour 88 personnes sur la totalité de la mission SEZAM. Pour satisfaire tout le monde, il faut compter 50% de beurre salé, et 50% de beurre doux. En bref, une pénurie de beurre à bord est inenvisageable … Si toutefois nous arriverions à la fin du stock, nous disposons également de grande quantité d’huile pour la cuisine.